Pierre Perrin & Robert Cambert

Quelques éléments biographiques...

 

 

Pierre Perrin (Lyon, 1620 - Paris, 1675)
Poète et théoricien de l'Opéra français. Il a également écrit des Airs de Cour pour de nombreux compositeurs, tels Boësset, Blondel, Bacilly, Cambert, Cambefort, Du Mont, Moulinié, Sablières... Il obtint le premier le privilège pour la création de l'Académie d'Opéra.

Ses oeuvres de théâtre lyrique :

La Pastorale d'Issy (1659), avec Cambert.

Ariane (1661), avec Cambert.

La Mort d'Adonis, première tragédie lyrique, sur une musique de Boësset qui est perdue.

Pomone (1671), avec Cambert.

Ses oeuvres ont été publiées par Louis Auld, in The Lyric Art of Pierre Perrin, founder of the French Opera, Henryville, Ottawa, Binningen Institute of Medieval Music, 1986, 3 vol.

 

Robert Cambert (Paris, 1627 - Londres, 1677)
Organiste et compositeur. En 1652, il succéda à Nicolas Gigault aux orgues de l'église Saint-Honoré à Paris. Il s'intéressa très tôt à l'idée de créer un opéra français, mais après l'affaire de l'Académie d'Opéra, il fut contraint, en 1773, de s'exiler en Angleterre. Là plusieurs de ses oeuvres furent jouées, mais avec des changements et la collaboration de Louis Grabu.

Pour situer le compositeur, voici le témoignage laissé par Saint-Evremont :

"A la vérité, Cambert n'entrait pas assez dans le sens des vers, et il manquait souvent à la véritable expression du chant, parce qu'il n'entendait pas bien celle des paroles. Il aimait les paroles qui n'exprimaient rien, pour n'être assujetti à aucune expression, et avoir la liberté de faire des airs à sa fantaisie. Nanette, Brunette, Feuillage, Bocage, Bergère, Fougère, Oiseaux et Rameaux, touchaient particulièrement son génie. S'il fallait tomber dans les passions, il en voulait de ces violentes, qui se font sentir à tout le monde. A moins que la passion ne fût extrême, il ne s'en apercevait pas. Les sentiments tendres lui échappaient. L'ennui, la tristesse, la langueu avaient quelque chose de trop secret et de trop délicat pour lui. Il ne connaissait la douleur que par les cris, l'affliction que par les larmes. Ce qu'il y a de douloureux et plaintif ne lui était pas connu.

Il avait un des plus beaux génies du monde pour la musique ; le plus entendu et le plus naturel : il lui fallait quelqu'un de plus intelligent que lui,  pour la direction de son génie."r

Ses  principales oeuvres :

La Muette ingrate, élégie à trois voix en dialogue, (1658)

La Pastorale d'Issy, (1659), avec Pierre Perrin

Ariane, (1661), avec Pierre Perrin

Pomone, (1671),  avec Pierre Perrin

Les Peines et les Plaisirs de l'Amour, (1672), avec Gabriel Gilbert

Un divertissement, joué à Windsor, (1674)