Ballet
sur un livret de Durand, d'après Orlando Furioso de l'Arioste.
Décor de Francini. Le Ballet a pour thème les tours
de la magicienne Alcine.

Argument
Prologue
: Messire Gobemagne, consaltotier de l'Ile des Singes, entre en
scène suivi d'un cortège d'esclaves maures, chanteurs
et danseurs, et d'un cortège de 12 violons déguisés
en magots (singes) verts.
Première
entrée : Alcine fait danser des chevalier qu'elle a
transformés en grosses tours, moulins à vent, et
autres objets et constructions.
Le
reste du spectacle est fait de ballets mimant des combats, de
ballets géométriques :
-
Les 12 chevaliers transformés en 12 nymphes dansent en
dessinant le nom d'Alcine (ils forment la première lettre,
tiennent la figure le temps d'un battement, forment la seconde
lettre, etc..)
-
Lors du grand ballet final, les chevaliers dansent en écrivant
'le vieil alphabet des druydes retrouvé dans un vieil monument".
Chacun des hiéroglyphes est censé décrire
une vertu ou une valeur morale, telle : amour puissant, ambitieux
désir, vertueux dessein, renom immortel, grandeur de courage,
peine agréable, constance éprouvée, vérité
connue, heureux destin, aimé de tous, couronne de gloire
& pouvoir suprême.

La
partie musicale était assurée par 12 violons (à
cinq parties). Les singes verts violonistes jouaient depuis une
tribune, et les textes étaient chanté en récitatif
et non plus déclamer à la façon ancienne.
Le
Ballet d'Alcine est l'un des premiers ballet où l'on vit
apparaître tout l'arsenal de machineries, de monstres et
de démons. Il faut dire que le sujet s'y prêtait
Les
décors était de Franchine (nom francisé de
Francini), intendant général des Eaux et Fontaines,
qui avait conçu un système de toiles à contrepoids
pour les fonds de scènes. La scène était
toujours de plein-pied et les danseurs évoluaient encore
devant le décor et non dans le décor.

|